Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde en Bleu

Voyages et vagabondages

Poèmes de voyages

Italies

Tu ne seras jamais Une

Pourquoi t’en tenir rancune ?

Tu te moques de ceux qui voudraient

Dans une identité t’emprisonner

 On ne doit que t’aimer

T’effeuiller, te goûter

Ton Sud sauvage et compliqué

Ne se laisse jamais mépriser

Rejetant celui qui, pauvre de lui

N’y voit que poubelles et ruelles noircies

Mais il s’ouvre avec gentillesse

A celui qui soupire d’allégresse

Les poumons emplis de parfums d’agrumes

Au pied de montagnes qui fument

Le cœur gorgé de lumière

Bercé par le chant de la mer

Les yeux écarquillés

Devant tant de beautés

Le cœur énamouré des antiques cités

Où résonnent les voix de poètes oubliés

Ton Nord élégant, affairé

Aime à se laisser courtiser

Au cœur de ses remparts crénelés

Dans les murs de palais raffinés

Sa fierté n’a d’égale que sa frénésie

Sa beauté se décline avec coquetterie

Dans les reflets de l’Adriatique

Dans la lueur dorée de ses portiques

Mais lorsque le soleil décline

Alors on imagine

A l’ombre des cyprès

Près des murs désertés

La saveur d’une vie

La douceur de l’oubli

Poèmes de voyagesPoèmes de voyages
Poèmes de voyagesPoèmes de voyages

Capri(ce)

Capri,

Avec toi

je n’en ai jamais fini

Ile joueuse et capricieuse

En tes flancs la mer danse, heureuse

Se moquant bien de tous les vices

Joyau précieux, caillou factice ?

Qui es-tu vraiment ?

Chacun façonne son rêve en t’abordant

Sans jamais te comprendre pourtant

Poèmes de voyagesPoèmes de voyages
Poèmes de voyages

Alep

Le voile noir des femmes glisse sur l’horizon doré

Collines d’oliviers, bleu du ciel qui rougeoie

Le sang des citadelles est la pieuvre

Qui étrangle les rires cachés

Soldats imberbes et décharnés

La pierre étouffe sous vos armes

Vomit vos impossibles victoires

Le silence hurle sa résistance

Les visages s’envolent dans mes souvenirs

Sur les ailes des oiseaux d’espoir

Vos regards et sourires croisés

Vos chuchotements et soupirs amusés

Je les ai emportés

Je les ai tissés

Dans les replis de ma mémoire

Au cœur de mon cœur

Pour toujours délivrés.

Poèmes de voyagesPoèmes de voyages
Poèmes de voyages

Indochine

Ceux qui t’ont ainsi nommée

Sur toi se sont mépris

Tu n’es ni Inde ni Chine

Tu es un rêve à part

A ne surtout pas conquérir

Tu déroules tes rêves de soie

Dans la langueur de tes soirées

Dans la douceur de tes sourires

Tu te laisses prudemment approcher

Sans totalement te révéler

Ta beauté danse et se joue

Dans les miroirs de tes rizières

Dans les chapelets de tes baies

Dans les silhouettes diaphanes

Des filles aux longs cheveux de fées

Comment ne pas aimer

Tes rivières parfumées

Comment ne pas s’amuser

De tes rues embouteillées

De tes marchés si colorés ?

Tes plaies ne sont pas refermées

Pourtant tu souris à celui

Qui, autrefois ennemi

Revient en touriste, en ami.

Peux-tu vraiment lui pardonner ?

Alors sans rien laisser paraître,

Tout en douceur, tout en fierté

Tu t’affirmes enfin, désormais

Comme un rêve réalisé

Un bel enfant rebaptisé Vietnam

Poèmes de voyages
Poèmes de voyages
Poèmes de voyages
Poèmes de voyages

Rossia

Il faudrait tant de vies

Pour comprendre tes silences

Tant de volonté

Pour ignorer tes absences

Tant d’amour

Pour supporter ton insolence

Ton territoire déchiré

Hurle encore son absurdité

Je renonce à t’expliquer

Et je veux seulement t’aimer

Lorsque maintes fois tu m’irrites

Lors de toutes mes visites

Alors je te quitte

Mais tu me manques vite

Tu ne connais pas la sagesse

On t’accuse souvent de paresse

Mais quand tu es dans la détresse

Alors ton peuple entier se dresse

Je suis restée souvent clouée

Par ton incroyable âpreté

Bien souvent aussi j’ai pleuré

Sur tes musiques du passé

Qu’as-tu donc fait pour mériter

Tant de malheurs et de méfaits

Peut-être devais-tu payer

Le prix de ton immensité

Pourtant au fond de moi je sais

Qu’un jour tu seras libérée

De ceux qui n’ont su qu’exploiter

Tant de talent, tant de beauté

Il faudra tant de force

Pour venir à bout de l’histoire

Tant et tant d’écrits censurés

Pour dessiner enfin l’espoir

Tant de courage et d’unité

Pour enfin montrer ta fierté

Carélie

 

O Carélie

J’entends tes murmures de glace

Fléchis sous le poids de tes silences

Forêts infinies, vagues de mélancolie

Le chanteur aux yeux pervenche

A pleuré sur sa cithare

Le sauna déserté

Les fermes empoussiérée

Les Les babouchkas voûtées

Les feuilles dorées

Des bouleaux impatients

Les bras battants

Des conifères récalcitrants

 

O Carélie

Je me fonds dans les reflets

De tes souvenirs engloutis

Frêles datchas de bois gris

Prairies jouant la symphonie

D’un printemps infidèle

D’un automne insolent

Le soldat aux yeux d’ambre

A pleuré sur son fusil

Les frontières de sang

Les cris des enfants enfuis

La neige souillée de cruauté

Les pages de vies déchirées

L’avenir abandonné.

Poèmes de voyages
Poèmes de voyages
Poèmes de voyages
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :